BY MISERY ANGEL ON BAZZART.
rachael nicholson

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one ♛ curriculum vitae
Date de naissance ▲ Née le 12 Décembre 1985. Lieu de naissance ▲ Elle a vu le jour à Sacramento, en Californie. Ville où elle n'a vécu que ses deux premières années et dont, par conséquent, elle n'a aucun souvenir. Nationalité ▲ Américaine. Emploi ▲ Serveuse au BLACK HORSE TAVERN. Statut ▲ Célibataire depuis peu. Groupe ▲ Haunted.

two ♛ time is a valuable thing
Née un certain douze décembre, sa grand-mère lui racontait constamment qu'il s'agissait du jour le plus froid du monde. Ce qu'elle a cru jusqu'à son arrivée au collège, où elle a malheureusement fini par découvrir que : non seulement il était totalement invraisemblable qu'elle soit née 'le jour le plus froid du monde', mais également que le Père Noël n'existait pas. ❖ Issue d'une famille modeste, elle n'a jamais manqué de rien, sans pour autant nager dans le luxe. ❖ Peu bavarde, elle reste, envers et contre tout, une introvertie. Effectivement, elle garde tout pour elle et tente obstinément de tout encaisser, vingt-quatre sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Quelle que soit la gravité de la chose. Ce qui a tendance à agacer ses proches et qui loin d'être sain. ❖ Elle aime les carottes et en mange au moins tous les deux jours, si ce n'est pas tous les jours. ❖ Elle a peur du vide, mais fais tout pour le cacher, même les choses les plus stupides telles que, par exemple, grimper sur un arbre. ❖ Elle possède une patience hors du commun. ❖ Elle déteste par-dessus tous les longs discours inutiles -et souvent dépourvus de sens- qui mettent ses nerfs à rude épreuve. C'est pourquoi elle fuit les moulins à paroles comme la peste. ❖ Ce n'est pas une sportive. Elle n'aime pas le sport et, réciproquement, le sport ne l'aime pas. Les seules fois où elle a eut le courage de se dépenser un peu, histoire d'éliminer les graisses superflues, elle s'est retrouvée à l'hôpital, avec en prime un membre emplâtré pour une durée minimum de un mois. Conclusion, le sport : très peu pour elle. ❖ Depuis sa possession -dont elle n'a pour l'instant encore aucun souvenir-, les cauchemars qu'elle faisait se sont multipliés, si bien qu'elle prend chaque soir au moins un somnifère. Bien qu'ils ne fassent pas grand effet. ❖ Sa mère est internée dans un asile, et son père est parti lorsqu'elle était petite avec une avocate appelée Sharon. Elle ne l'a jamais revu. ❖ Lorsqu'elle ne se sent pas bien, elle se dirige toujours dans un endroit isolé, souvent sombre. ❖ Elle n'a pas eu de petit ami depuis un bon bout de temps et ne sait pas vraiment comment réagir face à des avances de la part de la gente masculine. ❖ Elle sait très bien mentir. ❖ Son appartement est plutôt vide. Des papiers-peints des années cinquante peuplent encore les couloirs et certaines pièces. Il n'est pas du tout en accord avec sa personnalité. ❖ Elle aime lire et passer du temps à la bibliothèque. ❖ Elle est très ponctuelle et -bien qu'elle le cache très bien- les personnes qui n'arrivent pas à l'heure l'agacent vraiment. Sa grand-mère lui a toujours dit : Ce n'est pas le train qui doit t'attendre, c'est toi qui doit attendre le train. ❖ Elle avait une relation presque fusionnelle avec sa grand-mère, jusqu'à son entrée au collège et dans l'adolescence où elles s'éloignèrent considérablement, avant de ne quasiment plus se revoir. ❖ Elle aime bien trainer dans les magasins de vêtements, faire du lèche-vitrine. Elle est toujours partante pour une virée shopping. ❖ Elle déteste les animaux. ❖ Elle s'est déjà faite possédée une fois. Mais elle ne se souvient encore de rien.

four ♛ shadows of the day
Pseudo ▲ numb.
Avatar ▲ ZOEY deschanel :cutie:
Commentaire, dédicace ▲ Vous m'avez tuée avec votre foutu forum. Bande de fous ! Il faut mettre un message d'alerte en énorme sur vos pubs, pour qu'on se prépare psychologiquement. Rah ! Et puis, j'ai craqué, mais bon, c'est pas comme si je m'étais cru capable de résister hein :mdr:

three ♛ like memories in cold decay

Elle la regardait dessiner, le visage dépourvu d'expression, les ongles enfoncés dans son poing, jusqu'au sang, les yeux fixes, grands ouverts. Elle ne bougeait pas. Elle l'observait seulement, elle imprimait dans sa tête l'image de ses yeux, de son nez, de sa bouche, de ses doigts fins et de ses jambes légèrement potelées. Elle ne voulait rien manquer, car aujourd'hui serait la dernière fois. Aujourd'hui - elle l'avait décidé - elle ne reviendrait plus ici, jamais. Elle ne reverrait plus ces murs blancs, ces aides soignants aux expressions blasées ou compatissantes. Elle ne pouvait plus, c'était au-dessus de ses forces. Pourtant elle avait fait des efforts. Beaucoup d'efforts. Sa patience légendaire lui avait permis de tenir un mois et demi. Un mois et demi de visites quotidiennes, de discussions avec les psychologues, d'observations. Un mois et demi de torture pure et simple, d'espoirs de guérison, de désillusions chroniques. Un mois et demi de trop pour ses nerfs déjà à bout. Si elle continuait à venir dans cet endroit, subissant les cris inhumains, les regards inquisiteurs, menaçant ou encore enfantins, si elle continuait, elle allait finir comme eux. Comme tous ces patients atteints de folie, de troubles du comportements, comme sa mère qui, depuis un mois et demi dessinait des singes dès qu'elle en avait l'occasion, peu importe l'endroit, peu importe le moment. Sa mère dessinait, faisait virevolter ses doigts et son crayon encore et encore. Sans se lasser, sans prononcer un seul mot, sans prendre attention à sa fille qui, chaque jour, venait la voir, pour tenter de remarquer une amélioration, un signe de anodin de normalité. En vain. Rachael n'en pouvait plus. C'est pourquoi elle abandonnait, lâchement. Elle continuerait de payer les frais de l'établissement, mais ne viendrait plus. Voilà tout. Pour la première fois de sa vie, elle avait décidé de penser à elle avant tout. Car, à présent, les singes de sa mère l'insupportaient, lui rappelait sans cesse que non, sa famille n'était pas comme les autres, sa famille n'était pas normale. Elle ne l'avait jamais été et ne le serait jamais, c'était une fatalité. Elle passait sa main dans ses cheveux, fermait les yeux quelques dixièmes de secondes, avant de partir sans se retourner. Sans adieux, ni regards désespérés, elle partait pour toujours, résolue et déterminée, furtivement.

Elle se réveillait en sursaut. Les paupières grandes ouvertes, le corps crispé. Dans la pénombre, elle fixait le plafond qu'elle ne décelait qu'à peine, paniquée. Se calmant peu à peu, elle sortit de son lit, allant prendre un verre d'eau dans la cuisine. Elle sentait simplement la culpabilité lui ronger les entrailles, petit à petit, jour après jour. Elle se sentait mal, coupable, criminelle. Comment avait-elle pu ? Comment ? Elle avait abandonné sa mère, elle l'avait délaissée entre des mains inconnues dans un asile de fous. Quelle fille indigne elle faisait. Quelle ingrate. Elle se sentait mal, terriblement mal. Ce n'était pas la première fois que ce genre de choses lui arrivaient, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce genre de rêves. Avant, ils ne s'emparaient de son sommeil que très rarement. Mais, cela faisait à présent quatre fois en une semaine qu'elle en faisait. Ils n'étaient jamais exactement pareils, mais ils lui procuraient toujours le même effet. Chaque fois qu'elle rouvrait les yeux, elle avait envie de se pendre, d'ingurgiter tout son stock de médicaments, de sauter par la fenêtre. Pour que cela cesse, enfin, pour qu'elle puisse dormir en paix, pour toujours. Seulement, elle ne le faisait jamais, ce n'était qu'une simple envie et elle était capable de la réprimer. Peu importe la douleur. Elle sortit, comme elle avait prit l'habitude de le faire pour s'aérer l'esprit, s'évader, penser à autre chose à tous prix. En pyjama au beau milieu de la rue, elle marchait rapidement, tournait à droite, puis à gauche. Elle connaissait cette ville par cœur, Saint Hood River n'était pas si grand que cela. Il faisait nuit noire, et elle arrivait dans cette rue où les lampadaires ne marchaient plus. Elle avait toujours eu ce besoin de se diriger vers la pénombre, le néant, lorsqu'elle ne se sentait pas bien. Déjà toute petite, elle se réfugiait dans les placards ou sous son lit pour pleurer. Lorsqu'elle stoppa enfin sa course, elle entendit un craquement qu'elle crut tout d'abord être le fruit de son imagination. Une brise légère passa sur son visage tandis qu'elle soufflait un bon coup, légèrement essoufflée. Son cauchemar ne quittait pas sa tête. Et, malgré tous ses efforts, elle se sentait toujours aussi coupable, éprouvait toujours autant de regrets. Elle allait mal, très mal. Et elles en profitèrent.

Pour la première fois de sa vie, Rachael Nicholson fut possédée, et cela pour une durée de 48 heures, soit deux jours, durant lesquelles elle percuta deux personnes âgées en voiture. L'une d'elles mourut sur le coup, tandis que la deuxième fut envoyée aux urgences avant de succomber entre les mains des médecins impuissants. Elle prit la fuite tandis que la police, en l'absence de témoins, de preuves et d'indices, ne put la retrouver. Lorsqu'elle reprit connaissance, elle ne se souvenait de rien. Cachant son mal-être, elle s'était rendue au travail où elle s'était fait engueulée pour "une absence non signalée". Prétextant une maladie quelconque et s'excusant, elle commença à tenter de se souvenir, fronçant les sourcils, essayant de forcer les choses, en vain. Un mauvais pressentiment embrumant peu à peu ses pensées. Quelque chose s'était produit. Quelque chose de grave. Elle le savait, elle le sentait. Mais quoi ? Devenait-elle folle ? Commençait-elle à devenir comme sa mère ? La folie était-elle donc héréditaire ? Allait-elle finir ces jours dans un asile pour fous, à dessiner des singes, des caribous, ou n'importe quoi d'autre ?

Que se passait-il ? Que lui arrivait-il ? Elle avait peur. De l'inconnu, de ce qu'elle ne savait pas. Ses cauchemars se multiplièrent, l''empêchant de dormir correctement, si bien qu'elle ne pouvait aller au lit sans ingurgiter un somnifère... Elle avait fait quelque chose. Quelque chose de grave. Elle le savait, elle le sentait.

Bienvenue ! :emo: